En date du 30 novembre 2021, Honorable Dévote Faida, Présidente de la Commission permanente chargée des Questions de Genre et des Relations avec l’Assemblée Législative de la Communauté Est africaine, a procédé à la clôture des travaux de l’atelier d’échange et évaluation sur le processus de lutte contre les mariages précoces et grossesses non désirées des élèves, au chef-lieu de la province Karusi.
Honorable Dévote Faida a, dans son allocution, rappelé que cet atelier qui venait de se clôturer avait été organisé également dans les centres régionaux à savoir ceux de Ngozi, Rutana et Bujumbura-Mairie. ‘‘Dans l’ensemble, ces ateliers matérialisent la détermination du Sénat du Burundi à juguler pour du bon ce phénomène des mariages précoces et grossesses non désirées des élèves’’, a-t-elle renchéri.
Elle indiqué que lors de cet atelier, des exposés et témoignages des éminents conférenciers ont conduit à la formulation des recommandations à l’endroit des différentes institutions qui, une fois appliquées réduiront inévitablement le taux de mariages précoces. De même, les honorables sénateurs, en tant représentants du peuple, ont pris l’engagement ferme de continuer cette bataille pour atteindre le niveau zéro de mariage précoces et grossesses non désirées des élèves.
En outre, ces ateliers ont été organisés pour interpeler toutes les institutions étatiques, la communauté nationale et les parents qui constituent les trois lignes de protection des droits de l’enfant, à conjuguer toutes leurs énergies, faire face à ce fléau et l’éradiquer pour du bon.
La Présidente de la Commission permanente ayant les questions de Genre dans ses attributions a fait savoir que les travaux de cet atelier apporteront une grande plus-value à l’accomplissement des missions confiées au Sénat. Il s’agit d’outiller les Honorables sénateurs dans le contrôle de l’action gouvernementale en matière de la défense de droit de l’enfant, de la préservation de la culture et mœurs nationales.
Elle s’est dite confiante que tous ces ateliers organisés sur la lutte contre les mariages précoces et grossesses non désirées des élèves, contribueront sensiblement à l’amélioration du bien-être de la population, en général, et de la jeunesse en particulier.
Enfin, elle a remercié, au nom du Sénat et en son propre nom, le Bureau de l’UNICEF et la CNIDH pour avoir appuyé dans la tenue de cet atelier et de leurs appuis multiformes qu’ils apportent au Sénat Burundais.
Lors de ces ateliers, après échanges et débats sur les exposés présentés par les facilitateurs et les témoignages faits par les différents responsables, les recommandations ont été formulées à l’endroit des différents partenaires de l’éducation.
Au Sénat du Burundi de:
– soutenir l’amélioration, la révision la mise en place d’un cadre légal, juridique et institutionnel burundais visant la prévention et la répression des VBG ainsi que la promotion des valeurs positives burundaises et la protection des droits de l’enfant ;
– mener un Plaidoyer pour l’accompagnement du processus d’adoption du Code de Protection de l’enfant ;
– harmoniser la loi sur les VBG avec le Code pénal ;
– véhiculer un message de sensibilisation sur l’éradication des mariages précoces et grosses non désirées des élèves comme ils le font pour des questions de sécurité, politiques et autres .
Au Gouvernement de :
– vulgariser les lois et textes légaux en vigueur tout en veillant à leur mise en application ;
– poursuivre sa politique de maintenir les adolescents et les jeunes sur le banc de l’école durant tout le cursus scolaire ;
– assurer l’accès à l’éducation complète à la santé aux adolescents et jeunes ;
– développer le leadership et l’autonomisation économique des adolescents et des jeunes ;
– revoir l’âge de la majorité soit revu à la hausse passant de 18 à 21 ans pour les filles et de 21 à 25 ans pour les garçons ;
– organiser des émissions radiodiffusées et télévisées sur les conséquences des mariages précoces et grossesses non désirées.
Au Gouvernement et à ses partenaires :
– améliorer l’accès à l’information complète et correcte au changement physiologique du corps et à la santé sexuelle et reproductive ;
– améliorer l’éducation parentale, le suivi-encadrement de proximité des jeunes et des adolescents ;
– élaborer un guide à incorporer sur l’éducation sexuelle et la santé reproductive ;
– renforcer le leadership des adolescentes dans la lutte contre les grossesses et mariages précoces ainsi que les abandons scolaires ;
– renforcer les capacités des acteurs (parents, leaders religieux, communautaires et administratifs) à s’engager davantage dans la lutte contre les grossesses et mariages précoces des adolescentes et jeunes ainsi que les abandons scolaires ;
– promouvoir l’utilisation des TIC comme outil de communication adaptée aux jeunes.
A l’endroit de la justice de :
A la CNIDH :
– assurer la coordination, la mobilisation de ressources et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations émises.
– renforcer le pilotage de la problématique des grossesses en milieu scolaire et non scolaire ;
– mobiliser suffisamment de ressources pour sa mise en œuvre ;
A l’UNICEF et autres partenaires technique de :
– accompagner le Gouvernement et ses institutions dans la mise en œuvre des recommandations émises allant dans le sens de juguler les mariages précoces et les grossesses non désirées des élèves.
A l’endroit des Directeurs Provinciaux de l’Enseignement de :
– sensibiliser les directeurs d’écoles sur le contenu du règlement scolaire en vigueur ;
Aux responsables d’écoles de:
– redynamiser les clubs scolaires pour l’éducation sexuelle ;
– créer un cadre de collaboration entre les parents, les DPE, les procureurs et les commissaires provinciaux de la police et les responsables des juridictions pour dénoncer réprimer les auteurs de grossesses non désirées des élèves.
A l’endroit des confessions religieuses:
– véhiculer les messages de sensibilisation allant dans le sens d’éradiquer ce fléau à leurs fidèles dans les églises.
A l’endroit des parents :
– servir de bon modèle à leurs enfants dans leur comportement
– savoir écouter les enfants et de les encadrer
– renforcer le dialogue franc entre parents et enfants sur la santé sexuelle ;
– accorder une attention particulière aux permissions accordées aux enfants pour aller dans des fêtes, surtout lorsqu’ils ne sont pas accompagnés ;
– éviter d’exposer face aux enfants, les différends qui opposent les parents et faire en sorte que ces différends soient réglés à l’insu de leurs enfants.
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