Le Premier Vice-président du Sénat, Honorable Dénise Ndadaye, a procédé, le mardi 26 octobre 2021 à la clôture des activités de deux séminaires de formation des parlementaires, organisés par l’Association des Femmes Parlementaires du Burundi (AFEPABU), en collaboration avec l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), du 25 au 26 octobre de cette année, à Royal Palace Hotel, en Mairie de Bujumbura.
Les travaux de cette formation étaient axés sur l’autonomisation économique des femmes en zone rurale, et le Parlement et droit de l’homme.
Honorable Dénise Ndadaye a, dans son discours de clôture, remercié le Parlement du Burundi pour les appuis qu’il ne cesse d’apporter à l’AFEPABU ainsi que l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) pour son appui financier, et a souhaité que les relations de partenariat aillent de l’avant.
Elle a indiqué que le deuxième séminaire de formation a été, une fois de plus, d’un intérêt capital aux bénéficiaires car le module sur le Parlement et les droits de l’homme, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques en ce sens qu’il joue un rôle prépondérant dans la défense des droits de l’homme, et qu’il définit précisément ces droits fondamentaux, vérifie dans quelle mesure le pouvoir exécutif les fait respecter, et enfin, met en place des textes légaux visant la promotion et la protection des droits humains fondamentaux.
La veille de cette deuxième journée de formation, le Premier-Vice-président de la Chambre Haute du Parlement a, dans son allocution d’ouverture, souligné que le Burundi, à l’instar des autres pays qui ont mis en tête de leur politique le respect des droits de l’homme comme guide d’orientation, s’est engagé à combattre toutes les formes de discrimination, source des inégalités.
Selon l’Honorable Dénise Ndadaye, le principe du développement est le fruit direct de l’apport de toutes les composantes sociales, hommes et femmes confondus. C’est ainsi qu’il sied de signaler qu’il y a des avancées significatives déjà réalisées par le Gouvernement du Burundi.
Elle a indiqué que le Burundi a suivi le mouvement mondial de suppression des discriminations imposées aux femmes en ratifiant les instruments internationaux destinés à leur garantir le plein épanouissement, à savoir : la Convention sur les Droits Politiques de la Femme de 1952, le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de 1966, la Convention pour l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’égard de la Femme (CEDEF) de 1979 ainsi que la Déclaration et le Programme d’Action de Beijing adopté en 1995 lors de la quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes.
Elles avait aussi indiqué qu’à côté de ces textes internationaux ratifiés par le Burundi, la Constitution burundaise promulguée le 07 juin 2018 consacre l’égalité de l’homme et la femme, et garantit un minimum d’au moins 30% des femmes dans les postes politiques. A titre illustratif, il a fait savoir qu’au terme des élections de 2020, la représentation des femmes a dépassé les 30 % et les résultats ont débouché sur une Assemblée Nationale composée de 38, 2% de femmes et un Sénat constitué de 41, 02% de femmes. ‘‘Le minimum de 30% a été également respecté au Gouvernement, avec cinq postes ministériels occupés par des femmes sur les quinze postes ministériels, soit 33,3 %’’, a-t-elle renchéri.
En outre, Honorable Dénise Ndadaye a précisé que le Burundi dispose d’un Plan National de Développement 2018-2027 qui tient compte de la dimension genre et la Politique Nationale Genre 2012-2025 dont l’objectif est de lutter contre toutes les formes de discrimination et les inégalités sociales basées sur le genre.
Elle a, de plus, indiqué que le Gouvernement du Burundi a également adhéré aux Objectifs de Développement Durables (ODD) qui consacrent l’égalité entre les sexes à travers le cinquième objectif et s’en est approprié à travers leur lancement officiel fait par le Président de la République depuis 2019. ‘‘Cette politique est complétée par l’action du Forum National des Femmes qui constitue un organe consultatif chargé de favoriser l’écoute et l’expression des intérêts des filles et des femmes de toutes les couches sociales du Burundi’’, a-t-elle martelé.
Le Premier Vice-président du Sénat a rappelé que le Gouvernement a créé, en février 2021, la Banque d’Investissement et de Développement pour les Femmes (BIDF, en sigle) dans une perspective toujours d’accompagner les femmes dans leurs actions. ‘‘Sa principale mission est de favoriser les femmes d’avoir des facilités financières afin de contribuer efficacement au développement du pays. Néanmoins, les femmes devraient continuer à faire des plaidoyers pour obtenir un pourcentage plus élevé’’, a-t-elle souligné.
Quant à elle, Honorable Patricie Nduwimana, Présidente de l’AFEPABU, avait également abordé dans ce sens, dans son discours d’ouverture du premier atelier de formation.
Lors du premier séminaire, les participants ont suivi les exposés relatifs au thème du jour, présentés par différents animateurs, et chaque fois, ces exposés suscitaient un débat riche et productif d’idées relatives aux stratégies à mettre en œuvre pour éradiquer toute forme de discrimination des femmes, mais plutôt de promouvoir la discrimination positive dans la mesure du possible pour favoriser l’autonomisation économique des femmes, et ces présentations portaient notamment sur la création d’un environnement propice à l’émancipation économique des femmes; état des lieux de la situation économique des femmes rurales au Burundi; la promotion d’une législation sensible au genre, et la place de la femme dans le commerce transfrontalier.
Cette même méthodologie de travail a été suivie lors du deuxième séminaire, et les présentations portaient notamment sur les droits de l’homme au Burundi et dans la francophonie.
Le présentateur a exposé les principaux droits fondamentaux garantis au Burundi et dans les pays francophones et a précisé les types de textes et les moyens par lesquels ces droits sont protégés. Il a également centré sa présentation sur le rôle nécessaire du Parlement dans le développement et la protection des droits de l’homme. A ce sujet, les participants ont été informés du rôle des Parlements dans la promotion des libertés et droits fondamentaux en citant notamment des exemples belges et les moyens dont les parlementaires disposent pour garantir la protection des droits de l’homme (discussion et vote de la loi, contrôle du gouvernement…).
Un autre exposé présenté aux participants s’articulait sur le Parlement et les institutions nationales et internationales de défense des droits de l’homme.
Pour cette thématique, les parlementaires ont été informés sur les différents organismes œuvrant en faveur de la protection des droits de l’homme au Burundi; et des perspectives de collaboration possible entre le Parlement et ces institutions.
Parlant de comment le Parlement peut renforcer les droits de l’homme, les parlementaires ont été informés des atteintes portées aux droits de l’homme, les façons dont le Parlement peut y répondre et la contribution du Parlement dans la consolidation des droits encore insuffisamment garantis.
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