L’an deux mille vingt-trois, le seizième jour du mois d’août, les sénateurs se sont réunis en l’hémicycle du Sénat pour la 150ème séance plénière de la sixième législature pour la question orale avec débat adressée aux Ministres ayant l’intérieur, le commerce et les finances dans leurs attributions.
Les travaux de cette séance ont été présidés par Très Honorable Président du Sénat, Emmanuel SINZOHAGERA. Cette séance qui a vu la participation de 32 sénateurs et trois représentants du Gouvernement à savoir : Monsieur Martin NINTERETSE, Madame Marie Chantal NIJIMBERE et Monsieur Audace NIYONZIMA a débuté, comme d’habitude, par une prière à 09 heures.
Ouvrant la séance, le Président du Sénat a d’abord souhaité la bienvenue aux honorables sénateurs présents. Ensuite, après un mot de bienvenue aux trois ministres, la parole leur a été accordée pour répondre à la question leur posée et à celles des sénateurs au titre du débat d’ordre général.
A la question de savoir pourquoi les prix des produits comme le ciment BUCECO, le sucre de la SOSUMO et les boissons de la BRARUDI ont été augmentés en raison de plus de 30%au moment où ces derniers sont rares même sur le marché, le Ministre Marie Chantal NIJIMBERE a répondu que ces prix ont été revus à la hausse en tenant compte du coût de production de ces produits à l’usine qui a augmenté suite au déséquilibre commercial entre l’importation et l’exportation dans notre pays.
S’agissant de la libéralisation du sucre mais qui reste introuvable sur le marché, le ministre du commerce a fait savoir que c’est la monnaie d’importation qui fait défaut.
A propos de la mesure de revoir à la hausse le montant de location des shops des marchés publics, les honorables sénateurs ont voulu savoir les motivations de la prise de cette mesure. A cette préoccupation des élus du peuple, le Ministre Audace NIYONZIMA a fait savoir que depuis un certain temps, le Gouvernement a constaté qu’il y a un groupe des gens qui s’est accaparé de tous les shops des marchés et qui les font louer aux commerçants. Après l’enquête, le Gouvernement a pris la décision de réattribuer ces shops à des gens qui exercent réellement le commerce et les faire payer le montant avoisinant la somme qu’ils donnaient comme location à ces anciens acquéreurs, a-t-il ajouté.
A la question de savoir s’il y aura le remboursement aux anciens acquéreurs des frais utilisés pour la construction des shops dans les différents marchés du pays, le Ministre Martin NINTERETSE a répondu que l’urgence consistait d’abord à mettre de l’ordre dans les marchés pour rétablir l’Etat dans ses droits. Pour les réclamations de remboursement, la loi sera interrogée.
En ce qui est des spéculations sur les produits de la BRARUDI et du sucre sur l’ensemble de l’étendue du pays, le Ministre ayant l’intérieur dans ses attributions a fait savoir que les prix sont généralement respectés sauf dans certaines zones du pays très éloignées des dépôts qui éprouvent des difficultés de s’approvisionner, raison pour laquelle, constate le ministre qu’il est souhaitable de revoir à la hausse la marge bénéficiaire dans ces localités.
Quant à savoir à quand les machines digitales qui serviront à maximiser la collecte des recettes chez les contribuables seront disponibles, le Ministre des Finances a répondu qu’une quantité de 35 000 machines est déjà en activité, une autre partie est en commande et d’autres commandes se feront progressivement.
A la question de savoir le taux d’inclusion financier atteint ici au Burundi, le Ministre des Finances a fait savoir qu’on est à 48% pour le moment.
Concernant la demande en ligne des documents de voyage qui semble être difficile pour certains d’y accéder, ainsi que les rendez-vous donnés aux personnes qui semblent être trop longs, le Ministre de l’intérieur a répondu que les demandeurs de ces documents doivent s’habituer, étant donné que la mise en place de ce mécanisme avait pour objectif de limiter les contacts physiques entre ces derniers et les policiers pour éviter des tricheries et des cas de corruption qui s’observés.
A la question de savoir ce que le ministère du commerce est en train de faire pour conserver la récolte de la population, le Ministre Marie Chantal NIJIMBERE a répondu que l’Agence Nationale de Gestion du stock de Sécurité Alimentaire (ANAGESA) est au service et que la récolte collectée se revend à un prix avoisinant le prix d’achat.
Après tous ces éclaircissements, les sénateurs ont émis certaines recommandations à l’endroit du Gouvernement :
La séance qui s’est déroulée dans un climat d’entente parfaite a été clôturée à 18 heures 15 minutes.
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