L’an deux mille vingt et un, le vingtième jour du mois de Janvier, les sénateurs se sont réunis en l’hémicycle du Sénat à Gitega pour la 22ème séance plénière de la sixième législature pour analyser et adopter deux projets de loi suivants :
Sénateurs en séance plénière
Les travaux de cette séance ont été dirigés par le Président du Sénat, Très Honorable Emmanuel SINZOHAGERA. Cette séance qui a vu la participation de 38 sénateurs a aussi bénéficié de la présence d’un Représentant du Gouvernement, le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Monsieur Déo Guide RUREMA. Elle a débuté, comme d’habitude, par une prière à 10 heures 02 minutes pour se clôturer à 13 heures 07 minutes.
Ouvrant la séance, le Président du Sénat a d’abord souhaité la bienvenue aux sénateurs présents et a par la suite invité le Ministre Déo Guide RUREMA à présenter l’exposé des motifs du premier projet de loi susmensionné.
Dans son exposé, le Ministre Déo Guide RUREMA a fait savoir que le projet de loi sous analyse permettra :
Au terme de l’exposé des motifs, les sénateurs ont suivi le rapport de la Commission chargée des Questions économiques, de l’Environnement, des Finances et du Budget qui avait été saisie au fond.
Après la présentation du rapport, le Président du Sénat a donné l’opportunité aux honorables sénateurs pour s’exprimer au titre du débat d’ordre général et poser des questions d’éclaircissement sur le projet de loi sous analyse.
A la question de savoir le nombre de vétérinaires que compte le pays et le nombre de bourses d’études déjà accordées, étant donné que le Burundi fait parti des pays membres de l’Ecole Inter-Etat des sciences et de Médecine Vétérinaire de Dakar au Sénégal, le Ministre a fait savoir que le pays compte 67 vétérinaires qui prestent dans différents secteurs et que plus de 15 étudiants sont en formation au Sénnégal.
Au souhait des sénateurs de procéder à la réaffectation de vétérinaires prestant dans les services centraux vers les provinces pour aider la population étant de proximité, le Ministre a indiqué que le ministère est déjà à l’œuvre pour trouver une solution durable. En effet, le ministère compte mettre en place un centre de perfectionnement en province de Bubanza qui accueillera les enseignants du secondaire ayant une formation de base en la matière et qui, après la formation seront affectés dans les differentes provinces, a –t-il indiqué.
S’agissant de savoir à quand seront mis en place les centres de suivi des agriculteurs et éleveurs au niveau de chaque commune, le Ministre a répondu que bientôt 9 centres vont être construits sur un financement du FIDA.
Quant à la question de savoir ce que le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage serait en train de faire pour éviter des pertes énormes du bétail chez les éleveurs et agriculteurs, étant donné que le Burundi a entrepris la politique de distribution du petit bétail chez les petits éleveurs et qu’à leur grande surprise, le ministère a procédé à la fermeture des certains points de vente qui approvisionnaient la population en médicaments, le Ministre Déo Guide RUREMA a signififié que la commecialisation de ces produits ne respectait pas les règles d’hygiène en vigueur. Il a aussi tranduillisé les élus du peuple en indiquant que le ministère dispose d’un stock de produits vétérinaires et qu’il attend la mise en place des centres communaux pour assurer le suivi.
A la question de connaitre s’il existe des médicaments pour les poissons et les abeilles, Monsieur Déo Guide RUREMA a répondu que la bonne gestion de l’environnement s’avère être le seul moyen de lutte contre les maladies pour ces types d’élevage. Pour les abeilles, les cruches doivent être placé dans un endroit sans parasites et pour les poissons, éviter la pollution de l’eau, a –t-il indiqué.
A la question en rapport avec la mise en application effective de la stabulation permanente du bétail, Monsieur Déo Guide RUREMA a répondu que des descentes de sensibilisation en compagnie avec les élus seront bientôt organisées pour avertir la population qu’à partir du 4 octobre 2021, la loi sera appliquée de rigueur.
A l’inquiétude des sénateurs de savoir s’il n’y aurait pas de risque de consommer des animaux malades avec la méthode visuelle utilisée par les vétérinaires pour autoriser la consommation de la viande du bétail abattu, le Ministre a levé cette inquiétude en leur précisant que ces agents sont formés et que la méthode visuelle qu’ils utilisent est reconnue par l’organisation mondiale de la santé animale.
Après tous ces éclaircissements et l’adoption des amendements formulés par la commission premanente saisie au fond, le projet de loi a été soumis au vote.
Sur 39 sénateurs votant, dont 38 sénateurs présents et une seule procuration, le projet de loi a été adopté à l’unanimité des voix exprimées.
La séance s’est poursuivie avec l’exposé des motifs du deuxième projet de loi par le même ministre, Monsieur Déo Guide RUREMA.
Dans sa présentation, ce dernier a indiqué que le présent projet de loi permettra :
Après l’exposé, la parole a été donnée au président de la même commission permanente saisie au fond pour présenter le rapport.
Au terme de la présentation du rapport, les sénateurs ont eu l’occasion de s’exprimer sur certains points d’ombre.
Concernant les pesticides utilisés au Burundi qui, à la longue causent des problèmes sur la santé humaine, les sénateurs ont voulu savoir s’il n’aurait pas moyen d’initier des recherches approfondies afin d’utiliser les plantes déjà identifiées ayant les propriétés pesticides ou pestifuges. A cette préoccupation des honorables sénateurs, le Ministre a d’emblée indiqué que tout médicament mal utulisé, occasionne des effets nuisibles à la santé humaine. Il a ainsi précisé que chaque année, une réunion regroupant les techniciens de tous les pays du monde est organisée par le FAO pour identifier les produits phytosanitaires qui ont des effets sur la santé humaine afin de les rayer sur la liste des produits commercialisés. Sur cette même question, poursuit-il, un protocole mis en place par le ministère est à l’œuvre pour donner des orientations sur l’utilisation des produits biopesticides.
S’agissant de la question de savoir si le risque du monopole des offres au niveau des marchés publics que pourrait occasionner le nom commercial d’homologation d’un produit sur une telle ou telle autre culture ne serait pas à l’origine de l’inefficacité de certains produits phytosanitaires, le Ministre a fait savoir que le document de passation des marchés publics contient des lacunes car ce dernier a été imposé par la Banque mondiale. Cependant, a-t-il indiqué, si dans ce cecteur il advient que le produit soit inefficace sur terrain, le fournisseur est poursuivi ; soit il paie une amande, soit il est emprisonné.
Au souhait des sénateurs de subventionner les produits phytosanitares comme ça se fait par l’Etat pour l’angrais chimiques et les semences, le Ministre a répondu qu’au niveau du ministère une note en rapport avec la subvention de médicaments phytosanirairs est en cours d’élaboration et que bientôt elle sera sur la table du Gouvernement.
Quant à vouloir savoir si ledit projet de loi aura une valeur ajoutée au niveau de l’acquisition en quantité suffissante des produits phytosanitaires, le Ministre a fait savoir qu’avec la politique en matière de l’agriculture et de l’élevage, le ministère a l’espoir que le budget pourra correspondre aux activités. En effet, précise le Ministre, plus les cultures augmentent, plus les parasites qui ravagent les cultures augmentent aussi.
Après ces échanges, le projet de loi a été soumis au vote et adopté à l’unanimité des 39 voix exprimées.
Au chapitre des communications, on aura retenu celles relatives entre autres à :
Après ces communications, la séance qui s’était déroulée dans un climat d’ambiance et d’entente mutuelle a été.
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