L’an deux mille vingt trois, le vingt deuxième jour du mois de février, les sénateurs se sont réunis en l’hémicycle du Sénat pour la 126ème séance plénière de la sixième législature pour débattre d’une question orale adressée au Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, sous la présidence du Premier Vice-Président du Sénat, Honorable Denise NDADAYE.
Cette séance qui avait rassemblé 33 sénateurs, avait aussi bénéficié de la présence d’un Représentant du Gouvernement, Dr Sanctus NIRAGIRA, Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage. Les travaux de la séance ont débuté, comme d’habitude, par une prière à 10 heures 48 minutes.
Ouvrant la séance, le Premier Vice-Président du Sénat a d’abord souhaité la bienvenue aux sénateurs présents et au Représentant du Gouvernement et a, par la suite, invité ce dernier à répondre à la question lui adressée.
Après les réponses du Ministre et avant d’accorder la parole aux élus du peuple pour poser des questions de débat d’ordre général, la Présidente de la séance a remercié le Ministre pour les réponses claires et précises qu’il venait de donner et qui font preuve de la volonté du Gouvernement à trouver des solutions durables aux préoccupations de la population pour son bien-être .
A la question de savoir pourquoi dans le Ministère en charge de l’agriculture depuis 2019, les employés qui sont partis en retraite ou en disponibilité n’ont pas été remplacés, le Ministre a répondu que cette question constitue un défi de taille au niveau du Ministère. Cependant, il a tranquillisé les élus du peuple en leur disant que la solution est envisagée d’ici le mois de juin de cette année en cours.
S’agissant du personnel insuffisant et non qualifié dans les domaines de l’aménagement du territoire et du vétérinaire, les sénateurs ont voulu savoir ce que le Ministère envisage pour changer cette situation. A cette préoccupation, le Représentant du Gouvernement a indiqué que des études de faisabilité pour créer une Faculté de Vétérinaire à l’Université du Burundi sont en cours ; pour l’aménagement du territoire, des formations y relatives seront organisées.
Quant à la question de savoir ce que le Ministère est en train de faire pour augmenter la production du coton, Dr Sanctus NIRAGIRA a répondu que le Ministère est à l’œuvre, pour voir dans quelle mesure on pourrait augmenter les domaines de culture et encourager les cultivateurs.
A propos des paysannats qui ont été octroyés à des particuliers pour pratiquer la culture du coton mais qui, curieusement les ont utilisés pour d’autres fins, le Ministre a signifié que des enquêtes ont déjà commencé pour identifier ces terres afin de les remettre à l’Etat.
A la question de savoir si on ne peut pas initier la culture du blé à grande échelle, étant donné que cette culture constitue une matière première d’importation pour nos usines industrielles et locales, le Représentant du Gouvernement a fait savoir que le ministère compte sensibiliser le secteur privé à y investir.
Concernant les centres semenciers qui sont presque en état de disparition dans tout le pays, Dr Sanctus NIMBONA a expliqué que le Ministère prévoit leur redynamisation.
A la question de savoir ce que le Ministère préconise pour valoriser la culture du café, étant donné que le prix au producteur reste bas, le Ministre a indiqué que le prix du café est fixé au niveau du marché international. Toutefois, a-t-il poursuivi, l’Etat compte désormais s’impliquer dans tout le circuit de vente du café pour augmenter la marge bénéficiaire et par conséquent revoir à la hausse le prix du producteur.
S’agissant de savoir sur quelle base de calcul sont fixés les prix de certains produits agricoles comme le maïs et le haricot par exemple, le Représentant du Gouvernement a fait savoir que ces prix sont fixés de manière à compenser les efforts du producteur et en tenant compte aussi de la capacité d’achat du consommateur.
A la question de savoir pourquoi pour le moment l’ISABU donne des semences pré-base aux particuliers, le Ministre a reconnu l’erreur et a promis de corriger. Normalement, les semences pré-base produites au niveau de l’ISABU devraient être distribuées aux centres semenciers pour une multiplication à destination des cultivateurs, a-t-il précisé.
Pour ce qui est de la ferme de Vyegwa du projet caprin en province Ngozi qui a presque arrêté de fonctionner, le Ministre a répondu que de nouvelles races de chèvres seront bientôt importées pour relancer les activités dudit centre.
A la question de savoir ce que le Ministère préconise comme remède pour faire face aux maladies qui ont attaqué les cultures de banane et de colocase, Dr Sanctus NIMBONA a fait savoir que ces cultures ont été attrapées par des maladies virales et ces dernières sont généralement difficiles à traiter. Pour lutter contre ces maladies, on conseille d’utiliser un moyen simple qui consiste à arracher les cultures déjà atteintes, à les détruire par le feu et à faire une rotation d’autres cultures, a-t-il ajouté.
Au terme du débat, les honorables sénateurs ont formulé une recommandation à l’endroit du ministère ayant l’environnement dans ces attributions. Il s’agit d’organiser dans les meilleurs délais une descente conjointe des membres de la Commission permanente chargée des finances du Sénat avec les techniciens du Ministère en commune de Busoni en province de KIRUNDO pour s’enquérir de l’état des lieux des réalisations du projet PATAREB financé par PNUD ainsi que le projet d’irrigation collinaire.
La séance s’est clôturée dans un climat d’entente parfaite par une prière à 14 heures 27 minutes.
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