L’an deux mille vingt-quatre, le vingt quatrième jour du mois d’avril, le Parlement s’est réuni en Congrès en l’hémicycle de Kigobe à Bujumbura sous la houlette du Très Honorable Gélase Daniel NDABIRABE, Président de l’Assemblée Nationale et de l’Honorable Denise NDADAYE, Premier Vice-Président du Sénat pour suivre la présentation du rapport de la mise en œuvre du PTBA du Gouvernement pour le premier semestre de l’exercice 2023-2024
Cette séance qui a été rehaussée par la présence des parlementaires et du chef du Gouvernement, Lieutenant Général de Police Gervais NDIRAKOBUCA, Premier Ministre de la République du Burundi, a débuté par une prière à 11 heures 50 minutes.
Ouvrant la séance, le Président de l’Assemblée Nationale a d’abord souhaité la bienvenue aux honorables députés et sénateurs présents et, par la suite, après un mot de salutation au nom du bureau du Sénat, prononcé par le Premier Vice-Président du Sénat, a donné l’occasion à l’invité du jour pour présenter le rapport susmentionné.
Dans sa présentation, le Premier Ministre a fait savoir que le rapport dans son ensemble couvre quatre domaines de la vie du pays à savoir :
Le budget en cours d’exécution, explique le Chef du Gouvernement, a été établi dans un contexte de basculement du budget moyen vers le budget-programme. Comme le système était nouveau et que les différents intervenants dans l’exécution de ce système n’étaient suffisamment outillés, des difficultés ont été enregistrés dans tous les secteurs, suite au travail à tâtons des uns et des autres.
Pour cela, des mesures de redressement seront entreprises et les actions qui ne seront pas exécutées au cours de l’exercice 2023-2024, vont être reprogrammées pour l’exercice 2024-2025, martèle le Premier Ministre.
Après l’exposé et la lecture des questions écrites qui ont été posées par les deux chambres du Parlement et réponses données, la parole a été accordée aux élus du peuple pour s’exprimer au titre du débat d’ordre général.
Au constat de déception des élus en rapport avec le faible taux d’exécution des projets d’investissement dans tous les secteurs de la vie du pays, le Premier Ministre a répondu qu’au niveau du Gouvernement le même constat a été fait. Il explique que les raisons majeures se situent au niveau des longues procédures de passation des marchés publics et la non maitrise du fonctionnement du nouveau système du budget-programme.
A la question de savoir si le Gouvernement serait satisfait des réalisations de l’OBUHA et l’ABR, Lieutenant Général de Police Gervais NDIRAKOBUCA a répondu par la négative. Une étude d’évaluation des performances des deux institutions a été commanditée afin de pouvoir, par la suite procéder à la mise en place des mesures réformatrices, explique le Premier Ministre.
Au souhait des élus qu’il serait mieux de confier le suivi des travaux de construction aux ingénieurs communaux pour chantiers se trouvant dans leurs zones d’actions pour éviter que l’OBUHA contrôle les travaux qu’il a lui-même exécutés, le chef du Gouvernement a répondu que ces ingénieurs communaux sont directement impliqués dans tous les chantiers exécutés par l’OBUHA dans les communes.
Quant à connaitre pourquoi le rapport pouvait faire ressortir le niveau d’exécution maximal d’un projet et se retrouvait pour le même projet avec un décaissement nul, la réponse a été que cette situation paradoxe s’explique par le fait que le rapport peut être produit et transmis pendant que les procédures de paiement ne sont pas encore terminées.
Aux observations des élus que le projet de réhabilitation des routes semble être suspendu, au moment où presque toutes les routes sont totalement détruites, Lieutenant Général de Police Gervais NDIRAKOBUCA a fait savoir que puisque toutes les routes ont été construites presque au même moment, la période effectivement réhabilitation coïncide. Alors, comme le Gouvernement ne dispose pas assez de moyens, les travaux sont de temps en temps suspendus pendant la collecte des fonds.
Etant donné que dans ce rapport, le projet de réhabilitation et de construction des bureaux qui abriteront les services zonaux en 2025, sont à l’exécution nulle, les élus ont voulu savoir les raisons de cette situation. Le premier Ministre a expliqué que les procédures d’attribution des marchés ont été une entrave majeure. Toutefois, il tranquillise en promettant tout faire pour ériger ces bâtiments avant la tenue des élections de 2025.
Au terme du débat d’échange, les élus du peuple ont suggéré la mise en place d’un mécanisme de suivi régulier de l’exécution des projets afin de redresser la situation à temps. Aussi pour faire face au blocage d’exécution des projets, dû aux longues procédures de passations des marchés publics, chaque ministère devrait faire le plan de passation des marchés pour tous les projets programmés au cours de l’exercice budgétaire.
La séance qui s’est déroulée dans un climat d’entente parfaite, a été clôturée à 17 heures 50 minutes, par une prière.
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