L’an deux mille vingt-deux, le vingt-septième jour du mois de janvier, les sénateurs se sont réunis en l’hémicycle du Sénat pour la 73ème séance plénière de la sixième législature pour analyser et adopter leprojet de loi ci-haut mentionné.
Cette séance qui était dirigée par le Président du Sénat, Très Honorable Emmanuel SINZOHAGERA, a débuté à 10 heures 31 minutes par une prière et a vu la participation de 27 sénateurs.
Le Président du sénat a souhaité les meilleurs vœux 2022 au Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Monsieur Déo Guide RUREMA, qui avait représenté le Gouvernement. Très Honorable Président du Sénat a ; par la suite invité le Ministre à faire l’exposé des motifs du projet de loi sous étude. Prenant la parole, le Ministre Déo Guide RUREMA a réciproqué les mêmes vœux aux honorables sénateurs en général et, a fourni les raisons majeures qui militent à l’adoption du Projet de loi portant ratification relatif à la Gestion Intégrée des Ressources Hydriques au Burundi. Le Ministre a d’abord montré les atouts que dispose le Burundi avec ses ressources en eau et sa pluviométrie abondante de 9 mois sur 12. Il a continué en disant que le Gouvernement a voulu approcher les experts Egyptiens pour s’imprégner de la Gestion des Ressources Hydriques et ainsi faire face aux problèmes des eaux de pluie d’une manière efficace et durable. Le Ministre a fait savoir que le projet comprend les études pour la construction des barrages de collecte des eaux de pluie, une étude technique pour l’installation et entretien du réseau de drainage des eaux de pluie dans les cités et villages du Burundi.
Il n’a pas manqué à souligner que l’accord de coopération entre le Burundi et l’Egypte a été tout un processus débutant en 2013, poursuivi en 2017 avec des ajustements convenus entre les deux parties pour enfin être signé le 24 Mars 2021. Le Ministre a précisé que le projet va s’atteler sur trois piliers à savoir la construction des barrages de collecte des eaux de pluie des écoles, des églises et bien d’autres infrastructures que les hôpitaux ; construction des caniveaux pour les eaux de ruissellement des collines en amont afin de limiter les dégâts liés à l’inondation qui emportent des vies humaines ainsi que la planification des études pour les experts Burundais en matière de gestion des eaux de pluie.
Le Ministre a renchéri l’idée de l’exécution du projet qui va être réalisé en deux temps à savoir le renforcement de capacités des experts Burundais par les experts Egyptiens ayant plus d’expérience ainsi que l’ exécution du projet proprement dit ; le Gouvernement Burundais ayant fait sienne la préoccupation de l’eau qui cause des dégâts pour en faire un profit.
Après l’exposé de motifs, les sénateurs ont suivi le rapport de la Commission Permanente chargée des Questions de Genre et des Relations avec l’Assemblée Législative de la Communauté Est Africaine qui avait été saisie au fond pour ce projet de loi.
Par la suite, le Président du Sénat a invité les honorables sénateurs à s’exprimer dans le cadre du débat d’ordre général pour plus d’éclaircissement.
A la question de savoir la relation qui existe entre le projet de sensibilisation de la population à la campagne relatif à la collecte des eaux de pluie dans des puisards et le projet en rapport avec la construction des barrages de collecte des eaux de pluie dans les écoles, dans les églises et dans les hôpitaux, le Ministre a répondu qu’il ya un autre projet appuyé par le FIDA qui comprend le volet d’irrigation sur les collines, qui n’a pas encore démarré. Il a ajouté que le Projet de Gestion Intégrée des Ressources Hydriques a été repensé en 2017, après constatation des dégâts causés par l’eau de ruissellement à Gatunguru et à Nyabugete, emportant des vies humaines. Etant donné que le Burundi n’a pas d’experts dans le domaine de la gestion des eaux de pluie, le Gouvernement a voulu s’appuyer sur le groupe d’experts Egyptiens pour former les Burundais dans le but d’assurer la pérennisation du projet, a martelé le Ministre.
A l’inquiétude de savoir si l’accord de don par l’Egypte ne va pas beaucoup plus se concentrer sur le bassin du Nil alors que c’est l’eau du bassin du Congo qui cause plus de dégâts au Burundi, le Ministre a tranquillisé les sénateurs en disant que ce n’est pas l’Egypte qui va ni indiquer le champ d’exploitation, ni donner l’orientation de mener des études mais, que cette orientation se trouve parmi les priorités du Gouvernement Burundais.
A la question de savoir si l’accord de don ne va pas être une source d’imposition aux conditions des Egyptiens, le Ministre a répondu par la négative et a rappelé que ce n’est pas seulement le Burundi qui a adhéré à l’accord de coopération mais que même l’Ouganda et le Congo ont accepté un cadre de coopération avec l’Egypte respectivement pour éradiquer l’eau de Jacinthe et construire un barrage.
A la question de savoir pourquoi les Egyptiens ont accordé un don et apparaissent dans l’exécution du projet, le Ministre a répondu que cela ne cause aucun problème étant donné que même le projet de construction de Ntare House a été financé et exécuté par les Chinois, que le port de Bujumbura a été financé et exécuté par les Japonais, ce qui n’a causé aucun problème.
A l’interrogation de savoir combien de maisons vont bénéficier de ce projet et dans quelles localités il va être implanté, le Ministre a renchéri l’idée qu’à travers les études, le Burundi va donner les statistiques des besoins et l’identification des sites dans les deux mois qui suivent. Il n’a pas manqué à préciser que les Egyptiens vont apporter leur expertise ainsi que les moyens financiers seulement et que le projet va contribuer dans l’accroissement de la production agricole pour des exportations ultérieures. Bien plus, avec l’irrigation des collines, la production pourra bien augmenter et on pourra lutter contre d’éventuelles inondations des marrais qui causent des dégâts en emportant les cultures, a-t-il ajouté.
Au terme du débat en général , le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Coopération pour l’Exécution du Projet de Gestion Intégrée des Ressources Hydriques au Burundi entre la République du Burundi et le Gouvernement de la République Arabe d’Egypte, signé le 24 mars 2021 au Caire a été adopté à l’unanimité par 39 sénateurs dont 27 présents 12 procurations. Après adoption du projet de loi, le Président du Sénat a donné quelques communications et la séance a été clôturée par une prière à 11heures 45 minutes.
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