Mercredi le 28 avril 2021, à l’occasion du 49ème anniversaire des événements de 1972, le Président du Sénat, Très Honorable Emmanuel SINZOHAGERA, a procédé au lancement d’une série de conférences, sous le thème: “Se souvenir et bien qualifier les événements de 1972 au Burundi”, à l’Hôtel Royal Palace, en Mairie de Bujumbura.
Dans son discours, Très SINZOHAGERA, a, de prime à bord, expliqué le contexte de cette conférence inaugurale en signalant qu’il y a 49 ans, les autorités du pays se sont livrés à des arrestations massives suivies d’éliminations physiques de nombreux citoyens jetés, par la suite, dans des fosses communes.
Le Président du Sénat a fait savoir que le temps de la vérité est enfin arrivé pour que les commanditaires de ce crime ignoble et impardonnable du point de vue du Droit International, soient traduits en justice pour répondre de leurs actes.
Très Honorable SINZOHAGERA a signalé que la Haute Chambre du Parlement du Burundi, après l’analyse d’un rapport lui remis par la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), en date du 07 janvier 2021, dispose suffisamment d’informations pour confirmer que le Gouvernement du Burundi d’alors a planifié l’extermination d’un nombre important de ses citoyens.
‘‘Le temps est enfin arrivé pour le Gouvernement du Burundi de bien qualifier ces crimes pour pouvoir dire à toute notre population burundaise, surtout nos jeunes générations, et au monde entier ce qui s’est passé en 1972 et contre qui ces crimes ont été commis’’, a-t-il indiqué.
Le Président de la Chambre Haute du Parlement a aussi ajouté que le temps est venu pour le Burundi de suivre l’exemple des autres Etats-Nations ailleurs dans le monde car le pays est signataire de la Convention pour la Prévention et Répression du Crime de Génocide (CPRCG) de 1948.
D’après le Président du Sénat, les génocides, partout où ils ont été commis, sont connus comme des crimes les plus meurtriers contre l’humanité, et sont devenus un symbole de deuil et de douleur contre la cruauté déchainée et le mépris de la vie humaine.
Il a également montré que ces crimes de génocides ne sont pas et ne devront jamais être ni graciés ni oubliés et ne peuvent pas être négligés. Toutes les tentatives pour faire taire ces événements, les déformer ou réécrire l’Histoire sont inacceptables et immorales.
En organisant cette activité, le Sénat du Burundi souhaite réserver ces deux prochains mois à l’exploration de toutes les pistes de résolution du conflit ethnique qui a endeuillé de nombreuses familles burundaises, à partir du 29 avril 1972, qui demandent et attendent des réparations de la part de leur Gouvernement.
Le Sénat veut aussi s’impliquer dans l’histoire du pays, avec l’objectif de trouver des pistes de solutions, en privilégiant une approche thérapeutique, pour soigner les victimes et guérir leurs blessures, sans chercher à ménager les coupables.
Selon le Président du Sénat, à force de vouloir politiser à outrance la réconciliation, on finit par blesser doublement les victimes en ajoutant l’insulte à l’injure. Il faut sortir les Burundais eux-mêmes du mensonge pour que le monde entier sache enfin ce que le Burundi a vécu en 1972.
Au cours de ces travaux, l’ancien Chef d’Etat, Monsieur Sylvestre NTIBANTUNGANYA, était le conférencier principal.
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