Lundi, le 31 juillet 2023, le Sénat a procédé au lancement officiel de l’évaluation du système de quotas ethniques dans l’exécutif, le législatif et le judiciaire conformément à l’article 289 de la Constitution de la République du Burundi. Les cérémonies se sont déroulées à Gitega, la capitale politique du Burundi.
Très Honorable Emmanuel Sinzohagera, Président du Sénat, a, dans son discours, rappelé que l’article 289 de la Constitution adoptée par les burundais en 2018, stipule que ‘‘un délai de cinq ans est accordé au Sénat pour évaluer afin de mettre fin ou proroger le système de quotas ethniques dans l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire après la mise en place des Institutions issues de la présente Constitution’’.
Il a rassuré que cette évaluation ne vise pas la restauration des divisions ethniques. Le Président du Sénat a rappelé que parmi les missions du Sénat figurent notamment le fait d’assurer la réconciliation et la cohésion sociale du peuple burundais.
Très Honorable Sinzohagera a informé les participants que le Sénat va bientôt effectuer des descentes dans toutes les provinces du pays, pour recueillir les propositions de la population à travers les rencontres, afin de rendre compte au Chef de l’Etat. Il a appelé les dirigeants à transmettre ce message à la population qu’ils représentent, pour qu’elle se prépare conséquemment à donner ses propositions. Il leur a demandé de vérifier si toutes les catégories de la population sont représentées, lors de ces rencontres.
Le Président de la Chambre Haute du Parlement a lancé un appel aux journalistes, pour qu’ils puissent publier des informations fiables, qui ne font pas peur aux burundais, et qui ne créent pas des divisions ethniques.
Certains participants à cette activité ont émis leurs souhaits, les uns soutenant la suppression de ce système des quotas ethniques, les autres proposant sa prorogation.
Le Conférencier du jour, Monsieur Domitien Ndayizeye, ancien Chef d’Etat, a présenté les faits tragiques qui ont marqué le passé du Burundi, et qui sont à l’origine de l’instauration du système de quotas ethniques dans la Constitution, comme un des remèdes. Il a expliqué que la notion quotas ethniques était prévue par les accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, en 2000. Pour lui, c’était une mesure transitoire pour calmer les tensions ethniques qui s’observaient dans le pays.
Il a conseillé les Burundais de transcender leurs intérêts sectaires pour bâtir une nation unie. Il a démontré que la solution durable pour cette problématique est de chercher à atteindre un développement durable.
We will check your location suggestion and release it as soon as possible.