A l’occasion du 49ème anniversaire des évènements de 1972, le Sénat a organisé, vendredi le 28 mai 2021, une 3ème Conférence de réflexion sous le thème : ‘‘Se souvenir et bien qualifier les évènements de 1972’’.
L’ancien Président de la République, Monsieur Sylvestre Ntibantunganya, a présenté un exposé intitulé : ‘‘Au service de la stratégie : Mystères et manipulations autour des bandes armées qui attaquent au Sud-Ouest du pays du 29 avril au 05 mai 1972’’.
Monsieur Ntibantuganya a indiqué que jusqu’aujourd’hui, il y a des zones d’ombre sur les commanditaires de la rébellion de 1972.
Néanmoins, il a signalé qu’en date du 29 avril de cette année, le Président Micombero a destitué tous les membres de son gouvernement et les dirigeants du parti UPRONA, à l’échelle nationale.
Pendant la nuit de la même date, Monsieur Ntibantunganya signale aussi qu’il y a eu des attaques des hommes armés de lances et machettes dans certaines localités du Sud-Ouest du Burundi. Certains auteurs comme Pierre Chrétien et Jean François disent que ces rebelles, dénommés ‘‘Murere’’, venaient du Congo (ex-Zaïre) et la Tanzanie. Ces mêmes rebelles disaient qu’on leur avait donné de l’argent pour attaquer le Burundi, à partir du 29 avril jusqu’en date du 02 mai 1972 et qu’ils avaient la mission de massacrer les Tutsi.
Selon Monsieur Ntibantunganya, les soi-disant rebelles seraient alliés à Charles Ndizeye (Ntare V) pour pouvoir se débarrasser du pouvoir de Micombero.
De plus dans le ‘‘Livre Blanc’’, produit par le Gouvernement de Micombero, ne cite ni cette rébellion ni les noms des dirigeants de cette dernière et même le Conseil de guerre mis en place pendant cette période n’en parle pas.
En définitive, Monsieur Ntibantunganya indique que la rébellion de 1972 n’était qu’une pure manipulation du Gouvernement de Micombero pour trouver des alibis de massacrer les Hutus.
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