La Constitution de la République du Burundi, en son article 163, reconnaît au Sénat la prérogative de vote des lois et de contrôle de l’action gouvernementale.
Ce pouvoir est repris dans certaines dispositions du Règlement intérieur du Sénat. L’exercice de ce pouvoir de contrôle peut se faire soit par audition des responsables des institutions et ou Gestionnaires de crédits publics, soit par des questions orales avec débat qui sont adressées aux ministres dans les domaines qui les concernent.
Il consiste à :
– contrôler l’exécution du budget général de l’Etat et relever les remarques pertinentes ;
– analyser et contrôler la mise en œuvre des projets et programmes du Gouvernement ;
– vérifier la couverture des plans sectoriels de développement ainsi que l’allocation équitable des ressources du pays entre les différentes couches sociales de la population et élaborer des mesures correctives à proposer en tenant compte des priorités du pays.
C’est dans ce contexte que la Commission Permanente chargée des Questions Economiques, de l’Environnement, des Finances et du Budget a préparé une question orale avec débat qu’elle adresse du Ministère des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements Sociaux pour s’enquérir de la situation des projets et activités des institutions relevant de ce ministère dans l’optique de résoudre les défis liés aux insuffisances observées dans la gestion des dossiers de l’urbanisation et de l’habitat ainsi qu’à la non durabilité des infrastructures routières en milieux urbains en particulier et de tout le pays, en général.
Question 1 :
Depuis juin 2018, le Burundi s’est doté d’un Plan National de Développement pour la période 2018 – 2027 (PND Burundi 2018 – 2027). L’objectif ultime de ce nouvel instrument de planification stratégique est de conduire le Burundi vers un pays émergent à l’horizon 2027 avec un objectif global de transformation structurelle de l’économie burundaise.
En outre, le PND Burundi 2018 – 2027 se fonde sur la promotion de sources de croissance diversifiées et durables, créatrices de valeurs ajoutées et d’emplois et assurant à chaque burundais l’accès adéquat aux services sociaux de base et à un logement décent.
Pour opérationnaliser le PND Burundi 2018 – 2027, chaque Ministère sectoriel devrait élaborer un plan sectoriel fondé sur des problématiques pertinentes de développement avec un réel potentiel d’effets catalyseurs. De ces plans sectoriels, ils doivent émaner des projets et programmes bâtis autour des facteurs de productivité visant à résoudre les défis de transformation structurelle de l’économie déjà identifiés dans le PND Burundi 2018 – 2027.
Question 2 :
La gestion des parcelles est un véritable casse-tête dans les centres urbains en général et dans la plaine de l’Imbo en particulier.
En effet nous constatons que :
Physiquement, ce terrain est subdivisé comme suit : un espace des bassins de traitement des eaux usées, un espace de séchage des boues issues du curage de ces bassins et un périmètre de protection, prévu aussi pour une éventuelle extension de cette station. Cependant, force est de constater qu’autour de cette station, plusieurs constructions y ont été érigées.
Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous expliquer ce que vous êtes en train de faire pour garantir la protection et le fonctionnement de cette infrastructure et la santé des populations environnantes ?
Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous dire ce qui a manqué pour que tout objet ou toute construction qui risquerait de gêner l’exécution de ce projet soit écarté ?
Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous expliquer les causes de cette inaction alors que les conséquences néfastes sont prévisibles ?
Question 3 :
Dans le domaine de l’urbanisme, de nouveaux sites ont été aménagés. On peut citer :
A Ceux-là s’ajoute le site de Kizingwe – Bihara et Nkenga – Bosoro qui ont en train d’être viabilisé par la SIP.
Cependant, au niveau des sites Kizingwe – Bihara, Nyabugete phase V, Gisyo, Gatumba et Nkenga – Buroso, il persiste des problèmes liés à l’attribution des parcelles.
La conséquence de cette situation est qu’il y a des attributaires des parcelles qui commencent à ériger des maisons sans autorisation de bâtir de peur de perdre tout alors qu’ils ont déjà payé les frais de viabilisation depuis 2012.
Question 5 :
Dans le cadre du Doing business et pour faciliter le traitement rapide des dossiers, il a été mis en place un guichet unique pour la délivrance du permis de bâtir et l’octroie des titres de propriété. Mais actuellement, on remarque que pour obtenir un permis de bâtir le processus dure plusieurs mois alors qu’initialement ça ne prenait que deux semaines. Cette situation a comme conséquence la disparition incompréhensible des dossiers.
Monsieur le Ministre, pourquoi ce recule en termes de délais qui risque de faire perdre des points de le cadre du classement Doing business ?
Question 5 :
Parmi les piliers de la transformation structurelle de l’économie burundaise retenu par le PND 2018 – 2027, on trouve le renforcement des infrastructures de transport et de commerce. Les routes en bon état et l’exploitation d’autres voies de transport constituent un tremplin de développement commercial et de désenclavement de notre pays.
Néanmoins, dans l’ensemble, nous constatons que le réseau routier de notre pays est dans un état vétuste. Le comble de malheur est que même les routes qui sont nouvellement construites ne durent même pas deux ans.
Question 6 :
Dans le but de promouvoir un développement harmonieux et équilibré du pays, l’Etat a pris des mesures pour assurer un développement économique et social en décongestionnant certaines entités. Dans le même cadre, le Gouvernement a décidé de séparer la capitale politique de la capitale économique.
La promulgation d’une loi y relative est donc venue opérationnaliser l’engagement politique du pays de séparer la Capitale politique et la Capitale économique, mais également de concrétiser l’objectif du Gouvernement de rapprocher l’administration des administrés.
Ainsi, Bujumbura sera la capitale économique du pays au regard du volume des activités économiques qui s’y exercent et Gitega centre du pays, deviendra la capitale politique (cf. article 1er et l’article 2 de la loi instituant la Capitale politique).
L’article 3 de la même loi dispose que les départements ministériels dévolus respectivement à la capitale politique et à la capitale économique sont déterminés par décret.
En application de cette disposition, six ministères ont été déterminés ; il s’agit de :
Nonobstant, nous constatons que seul le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage parmi ceux qui sont responsables de ces départements ministériels énumérés ci-dessus s’est déjà exécuté.
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