En date du 28 septembre 2022, les sénateurs membres de la commission permanente chargée des questions politiques, diplomatiques, de défense et de sécurité se sont réunis pour analyser le projet de loi susmentionné.
La séance a été marquée par la présence du Ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture qui avait représenté le Gouvernement pour éclairer les sénateurs membres de la commission saisie au fond sur les raisons de ratification dudit Accord par le Burundi.
Au cours de l’analyse de ce projet de loi, les documents ci-après ont été utilisés :
Le présent rapport comprend les points ci-après :
L’acte constitutif du groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques (ACP) a été révisé par le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement réunis à Nairobi du 9 au 10 décembre 2019. Avant sa révision, l’ACP avait uniquement comme partenaire l’Union Européenne. Au cours dudit sommet, il a été décidé de transformer l’ACP en une organisation internationale dénommée : Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).
L’Accord révisé, en plus de pouvoir faire des accords de partenariat avec d’autres partenaires, vise à relever les défis du développement dans toutes les dimensions, notamment l’environnement, le changement climatique, la paix, la sécurité, l’égalité des sexes et le développement du secteur privé.
L’ossature de l’Accord révisé est formée de quarante-quatre articles répartis sur 13 chapitres.
Le premier chapitre composé d’un seul article définit les différents termes utilisés dans cet accord.
Le deuxième chapitre, constitué des 2ème et 3ème articles, mentionne respectivement la constitution et le statut juridique de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, dénommée « OEACP ».
Le troisième chapitre, qui comprend deux articles (4 et 5), précise respectivement les principes et objectifs de l’OEACP.
Le quatrième chapitre composé de deux articles (6 et 7) précise respectivement les conditions pour être membre ou observateur de l’OEACP.
Le cinquième chapitre, comprenant les articles 8 et 9, fait mention des droits et obligations d’une part et des immunités et privilèges d’autre part.
Le chapitre VI, composé de 15 articles (de l’art 11 à l’art 25), parle des organes constitutifs de l’OEACP.
Le septième chapitre, avec un seul article (26), concerne le quorum pour les réunions de tous les organes de l’OEACP.
Le huitième chapitre, qui comprend deux articles (27 et 28), prévoit les modalités de prise de décision et la mise en place de tous les organes de l’OEACP.
Le neuvième chapitre, constitué de trois articles (29, 30 et 31), est relatif aux dispositions financières.
Le dixième chapitre, composé d’un seul article (article 32), porte sur les sanctions.
Le chapitre XI (article 33) a trait au règlement des différends.
Le chapitre XII composé de quatre articles (de 34 à 37) parle des relations extérieures à l’OEACP.
Le treizième et dernier chapitre est relatif aux dispositions finales (de l’article 38 à 44).
Question 1
Le neuvième sommet de Nairobi a pris des décisions et résolutions, entre autres celle de transformer les ACP (les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) en une organisation internationale dénommée OEACP (Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique). Le statut juridique des ACP a changé.
Monsieur le Ministre,
Réponse
C’est dans ce cadre que l’Accord de Cotonou sera bientôt remplacé par un nouvel Accord appelé «Accord Post-Cotonou OEACP-UE » qui est déjà paraphé et qui attend la signature définitive.
Question 2
Dans l’exposé des motifs, il est mentionné que toutes les décisions et résolutions prises au cours du 9ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement ont été entérinées par tous les représentants des Etats ACP dont la délégation burundaise. De plus, il est indiqué que cet accord vise à relever les défis du développement dans toutes les dimensions.
Monsieur le Ministre,
Réponse
Question 3
L’exposé des motifs dudit accord révèle que le Burundi est l’un des membres fondateurs de l’ACP depuis sa création en juin 1975 et que cet accord visait à assurer le développement durable ainsi que la réduction de la pauvreté de ces Etats.
Monsieur le Ministre,
Réponse
Le partenariat ACP-UE se fonde sur un accord Nord-Sud, s’appuie sur trois piliers complémentaires, à savoir la coopération au développement, le partenariat économique et le dialogue politique.
Question 4
Le groupe des Etats ACP avait passé des accords de partenariat économique avec l’Union Européenne uniquement. Le nouvel acte constitutif transformant les ACP en OEACP lui accorde les prérogatives de passer des accords de partenariat avec d’autres partenaires. Par principe de souveraineté des pays, chaque pays membre de l’OEACP dispose des prorogatives de passer des accords de partenariats avec d’autres nations ou organisations internationales.
Monsieur le Ministre, ne trouvez pas qu’il pourrait y avoir risque de collision entre les accords bilatéraux d’un pays membre de l’OEACP avec une autre nation ou organisation internationale et les accords de partenariat passés entre l’OEACP et les autres partenaires ?
Réponse
Les pays de l’OEACP sont solidairement liés par l’Accord de Georgetown révisé avec leurs partenaires communs. Toutefois chaque Etat demeure souverain. Ainsi donc, les relations bilatérales (diplomatiques, politiques, commerciales, culturelles ou autres) n’engagent que les deux parties en fonction de leurs intérêts réciproques. Concrètement, au regard de ce qui précède, il ne peut donc pas y avoir de collision entre un Etat tiers et l’OEACP.
Question 5
Au cours du Sommet de Nairobi tenu le 10 décembre 2019, les pays membres des ACP ont décidé de réviser l’Accord de Georgetown et de transformer les ACP en une organisation internationale dénommée « Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) » pour permettre à l’OEACP de pouvoir faire des Accords de partenariat avec des partenaires autres que ceux de l’Union Européenne.
Monsieur le Ministre,
Réponse
L’Accord de Georgetown révisé vise à relever les défis du développement dans toutes ses dimensions, notamment l’environnement, le changement climatique, la paix, la sécurité, l’égalité des sexes et le développement du secteur privé.
Aussi, les Etats membres sont résolus à consolider et à renforcer la solidarité et l’unité de l’OEACP et à prendre en compte les spécificités régionales dans la mise en œuvre des objectifs de l’organisation en question.
Pour toutes ces raisons, la Commission permanente chargée des questions politiques, diplomatiques, de défense et de sécurité qui fait d’abord siens les amendements de l’Assemblée nationale, demande à l’assemblée plénière du Sénat d’adopter le présent projet de loi tel que présenté.
We will check your location suggestion and release it as soon as possible.